Un développement humain en Afrique


Une action concrète au service des populations et du développement local


Depuis plusieurs années, le Relais entretient avec ses partenaires des pays d’Afrique des relations économiques solidaires. 3 Relais ont été créés, au Burkina Faso, au Sénégal et à Madagascar, proposant un modèle de délocalisation alternatif, basé sur un développement mutuel Nord / Sud.

Le centre de tri de vêtements Taratra à Madagascar

Faire de la friperie un outil de développement local en Afrique

Depuis près de 20 ans, le Relais commercialise en Afrique la fripe triée en France dans le cadre de son activité export, s’appuyant sur des réseaux locaux. Si cette activité perdure, le Relais a souhaité il y a plus de 10 ans faire évoluer sa démarche, dans des pays où le contexte est propice. Son analyse : pourquoi se contenter de vendre en Afrique de la fripe classée, sans impact direct sur l’emploi local, alors que le tri, qui fonctionne en France, pourrait créer aussi des emplois là-bas et participer à la lutte contre la pauvreté. Cette interrogation sous-tend une autre manière d’envisager la solidarité Nord / Sud : plutôt que d’apporter à ces pays des aides internationales, il s’agit de leur fournir un outil leur permettant d’être acteurs de leur développement.


Une démarche gagnant-gagnant

L’engagement du Relais en Afrique est soumis à un principe de réalité : l’implantation de centres de tri n’y est envisageable que si la démarche ne nuit pas à l’activité en France.
La création de Relais en Afrique repose sur des raisons éthiques
– partager un même outil de travail pour créer de l’emploi et des ressources dans ces pays partenaires – mais aussi économiques, car elle permet au Relais de rester compétitif à l’export. En effet, le coût de la collecte et du tri textile en France est en hausse permanente, hausse qui impacte le prix de la marchandise, qui augmente plus vite que le pouvoir d’achat des populations locales. C’est dans ce contexte que s’ouvrent les centres de tri en Afrique : on continue à faire en France ce qui est économiquement viable – la collecte et la préparation d’un produit spécifique, le « mêlé », consistant à retirer tous les déchets et les vêtements d’hiver avant l’exportation – le reste du tri étant réalisé en Afrique, pour un coût moindre, permettant de proposer des tarifs compétitifs aux friperies locales. Cette « délocalisation positive » se distingue des schémas habituels de délocalisation, instaurant une relation d’égal à égal où chaque pays tire profit de la démarche.

En savoir + : consultez notre brochure dédiée



Les différentes implantations

Le Relais Burkina Faso

Premier Relais à s’implanter en Afrique en 2002, le Relais Burkina Faso constitue une première expérience réussie de développement humain Nord / Sud : le centre de tri et les activités socio-économiques développées ensuite grâce aux bénéfices de la friperie ont permis de créer 280 emplois durables, pour des personnes jusque-là en situation d’exclusion. Le Relais rassemble différentes activités, gérées en direct ou auxquelles il apporte son soutien :

  • Le centre de tri de vêtements Toum Song Taaba de Koudougou, co-géré avec l’OCADES (Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité), qui emploie 199 personnes.
  • L’atelier nouveaux meubles de Ouagadougou, qui reçoit de la communauté Emmaüs Artois des planches de récupération, le plus souvent issues de kits de meubles incomplets, pour recréer des meubles originaux. L’atelier emploie 5 personnes.
  • Un appui technique et commercial à la teinturerie artisanale Long Néeré (Beauté Coton en mooré) créée en 2005 à Koudougou, qui réunit une dizaine de femmes.
  • Un soutien à la miellerie et coopérative apicole Wend-Puiré, créée en 1999 par l’association du même nom, qui a également érigé en 2002 le Centre de Formation et de Promotion Apicole de Koudougou, grâce au soutien de l’Ambassade de France et à un prêt du Relais. Depuis cette date, le Relais Burkina apporte son concours financier, organisationnel et commercial à la miellerie.
  • Un soutien au groupement Song Taaba, composé de 150 femmes étuveuses de riz. En pratique, le Relais achète le riz brut à une coopérative, confie l’étuvage au groupement Song Taaba et se charge de le commercialiser, sous la marque « Grains d’Or – Les délices du Burkina ».

En savoir + : voir le site Internet du Relais Burkina



Le Relais Sénégal

Deuxième Relais implanté en Afrique en 2006, le Relais Sénégal rassemble aujourd’hui plus de 150 salariés. Un centre de tri textile, mais aussi des cultures maraîchères et fruitières, bientôt un centre préscolaire et un centre d’alphabétisation pour adultes… Depuis l’origine, le Relais Sénégal se place au service des populations, tentant d’apporter des solutions très concrètes aux difficultés du quotidien. Les 150 salariés se répartissent sur les activités suivantes :

  • Le centre de tri de Diamniadio
    Depuis sa création en avril 2006, le centre de tri est passé de 24 à 52 salariés. L’activité a connu une percée rapide, grâce à une qualité constante et une commercialisation optimale des vêtements triés.
  • Le projet maraîcher et fruitier
    L’agriculture joue un rôle essentiel dans le développement économique et social de la plupart des pays du Sahel. D’où l’idée du Relais Sénégal de lancer un projet maraîcher, présentant un double avantage : comme le centre de tri, il constitue une activité à haute densité de main d’oeuvre et donc créatrice d’emplois, tout en participant à tendre vers l’autosuffisance alimentaire. 200 à 250 personnes parviennent ainsi à gagner chaque mois des revenus réguliers.
  • Le projet de transformation céréalière Sunu Cosaan
    Sunu Cosaan (Nos Traditions en wolof) est un groupement de femmes de la banlieue de Dakar (Guédiawaye), qui transforme des céréales locales (blé, mil et maïs) en produits finis prêts à la consommation. Aujourd’hui, le groupement compte 13 femmes. Entre mai et décembre 2013, il a généré plus de 7 700 kg de produits finis.

En savoir + : voir le site Internet du Relais Sénégal


Le Relais Madagascar

Dernier né des Relais africains, le Relais Madagascar a ouvert ses portes en 2008. Grâce au savoir-faire et à la détermination des équipes sur place, le centre de tri textile a connu un rapide développement qui a permis, en quelques années, de lancer de nombreuses autres activités. Aujourd’hui, le Relais Madagascar emploie plus de 380 personnes réparties sur différentes activités :

  • Le centre de tri de vêtements Taratra basé à Fianarantsoa, employant plus de 100 personnes et traitant 350 tonnes de textile par mois. Le centre travaille en partenariat avec l’entreprise Miezaka, qui assure la commercialisation des produits de friperie.
  • L’atelier mécanique Soatao, qui intervient dans la fabrication mécanique, les matériaux composites et l’assemblage automobile. Il emploie une soixantaine de personnes.
  • L’atelier textile Gash’Mlay, qui propose des créations uniques et originales pour l’habillement ou la maison, réalisées à partir de textiles recyclés issus du centre de tri Taratra. L’atelier emploie une quinzaine de personnes, pour une production d’environ 90 pièces par mois.
  • Le soutien à la filière du riz éthique dans le cadre du projet Aingavao : une ancienne rizerie d’Etat réhabilitée a ouvert ses portes en janvier 2011. La coopérative emploie une quarantaine de personnes. L’activité est encadrée par une démarche éthique, fixant des engagements réciproques entre le Relais (garantie sur le prix du riz, systèmes sociaux mutualistes dans les campagnes, matériels agricoles et formations…) et les paysans (priorité au Relais, respect de critères de qualité, de conditions de travail, d’engagements sociaux…).
  • Le projet Zomatel emploie une centaine de personnes regroupant 3 hôtels gérés par le Relais, proposant des produits sport et bien-être avec un tourisme plus équitable, responsable et écologique.
  • Dernier projet en date lancé en 2013, FAKOFIA s’attèle au problème des décharges sauvages de la périphérie de Fianarantsoa. Le Relais s’est engagé dans la collecte des déchets ménagers de la commune et leur valorisation, avec une plateforme de tri qui composte les déchets organiques, recycle les plastiques et enfouit les déchets ultimes, selon des méthodes respectant l’environnement. Outre sa dimension écologique, ce projet améliore les conditions de vie des familles qui vivaient de la décharge, créant des emplois pour les adultes et permettant aux enfants d’être scolarisés.

En savoir + : voir le site Internet du Relais Madagascar